Claude Olive a affirmé en conseil municipal ce 25 juin (1) qu'aucun promoteur n'était intéressé pour construire les logements de l'écoquartier du Maharin. Je cite: " J'ai rencontré beaucoup de promoteurs... Ils m'ont tous dit les contraintes imposées par ce dossier... aucun ne s'était positionné pour acheter un terrain, aucun... Aucun organisme de logement social ne s'est positionné pour acheter un terrain, aucun... Ils avaient de grosses contraintes liées d'abord à la nature du terrain; ce n'était pas le bon endroit... on n'aurait pas pu faire les logements vu le surcoût de construction...".
Ma surprise a été grande devant pareille affirmation.
Je peux affirmer, à l'inverse du maire, que les promoteurs publics et privés ont toujours manifesté leur intérêt pour ce projet et qu'ils insistaient pour y être associés.
Les bâtiments avaient été organisés en 7 lots - de un, deux ou trois bâtiments - qui auraient été chacun attribués à une équipe regroupant architecte et promoteur. Au début de cette année 2014, en présence des responsables du service de l'urbanisme, j'avais rencontré longuement les trois promoteurs sociaux "historiques" sur Anglet, c'est à dire l'Office 64 de l'habitat, Habitat Sud Atlantique (ex office municipal de Bayonne) et le COL. Ils avaient alors décidé de travailler ensemble sur le projet du Maharin, une collaboration unique et porteuse d'une dynamique nouvelle. La dimension écologique intéressait particulièrement nos trois interlocuteurs qui avaient de nombreuses idées. Les prix de vente des terrains étaient ceux habituellement pratiqués par l'agglomération Cote Basque Adour (ACBA) et tenaient compte des difficultés techniques et environnementales.
Terrain inconstructible au prix du logement social, affirme Claude Olive La construction sur le site du Maharin de la maison de retraite inaugurée l'an dernier, démontre le contraire. Le bon sol se trouve à dix ou quinze mètres de profondeur, ce qui est banal à Anglet (2): les promoteurs privés et sociaux savent parfaitement intégrer cette contrainte dans leurs projets. Il est beaucoup plus facile de construire dans le vaste vallon du Maharin qu'au carrefour Bernain par exemple; car le long de l'ex nationale 10 le bon sol est à la même profondeur, une quinzaine de mètres, voire plus profond, mais en plus les contraintes d'accès et d'installation de chantier imposent un surcoût réel pour les travaux.
Tout était donc en place, comme pourront l'expliquer au nouveau maire les services de l'urbanisme qui s'étaient beaucoup impliqués dans ce dossier.
L'abandon du Maharin est une décision politique, totalement arbitraire. Il s'agit de satisfaire quelques riverains. En avançant de - très mauvaises - raisons techniques Claude Olive cherche à justifier son choix. Ce n'est pas glorieux.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Photo en tête d'article: une vue de la maison de retraite du Maharin, inaugurée en 2013, qui apporte la preuve qu'on peut construire sans difficulté dans la plaine du Maharin, contrairement aux affirmations infondées de l'actuelle municipalité.
(1) J'invite le lecteur à visionner le conseil municipal (sur le site officiel de la ville www.anglet.fr) en se reportant à le question 21 consacrée au Maharin. L'opposition expose clairement le dossier. On pourra vérifier l'exactitude des propos de Claude Olive ici rapportés.
(2) A titre de comparaison: le futur magasin IKEA esr construit sur pieux. Ceux-ci sont ancrés dans la marne à 80m de profondeur. 80m! c'est moins banal.
La plaine du Maharin pendant le chantier de construction de la maison de retraite. Rappelons que ce site avait été choisi par la municipalité de M. Villenave, dont M. Olive était adjoint. a l'époque, André Berthet qui a présenté la délibération ce 25 juin était ingénieur à la ville d'Anglet en charge de la voirie et de l'hydraulique. Vérité en 2006, erreur en 2014! le monde et les temps changent...