Jean-Pierre Voisin, adjoint au maire d'Anglet de 2008 à 2014 en charge de l'urbanisme, livre ici son point de vue sur les dossiers locaux et dialogue avec les angloys. Ses propos n'engagent que lui-même.
Des vaches à la Barre. Une habitude maintenant, puisque depuis cinq ans la FDSEA organise une rencontre entre agriculteurs et estivants avec "terroirs à la plage", une manifestation où des producteurs viennent présenter les animaux de la ferme et leurs produits.
Ce 21 août sous le chapiteau on pouvait ainsi déguster fromages,vins, jambons et pâtés, piments d'Espelette et piments doux, tout en s'informant sur les joies et les difficultés de la profession de paysan.
Dans son mot d'accueil, le président de la FDSEA Jacques Lateulère (photo ci-contre) insistait sur la nécessité de recréer du lien entre le monde rural et les citadins. Il rappelait quelques chiffres: les ménages ne consacrent que 12 % de leur budget pour se nourrir, et dans ce pourcentage une faible partie revient aux producteurs eux-mêmes.
Dans ma réponse, au nom du maire d'Anglet, je redisais toute l'importance de l'agriculture dans l'économie locale et dans l'aménagement du territoire. Il faut préserver les terres agricoles menacées par l'étalement urbain. Et cela est vrai pour Anglet aussi, une ville qui a une tradition maraîchère forte. J'ai rappelé que notre politique encourageait les circuits courts et les produits de qualité, en particulier pour l'approvisionnement de la cantine scolaire ; que les marchés de Quintaou et de Biocéan - ce dernier se tient tous les samedis sur le même site de la Barre ou nous nous trouvions - accueillent de nombreux producteurs locaux ; que les AMAP sont actives sur Anglet ; et que dans notre nouveau PLU nous rétablissons 20 hectares en zone agricole, là ou le précédant PLU n'en prévoyait aucun!
L'avenir de notre agriculture ne dépend pas que des agriculteurs, il ne se joue pas seulement dans les territoires ruraux. il suppose la mobilisation de tous, paysans et citadins, campagnes et villes ensemble. Anglet se doit de jouer la carte de l'agriculture péri-urbaine pour préserver son identité, valoriser ses paysages et participer à la reconquête des consommateurs pour une nourriture saine, produite au plus près de nos assiettes. Ce que Jacques Lateulère résumait par une formule, "de la fourche à la fourchette!".