12 janvier 2010
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22:03
Le débat lié à l'implantation annoncée de laminoirs à Tarnos, à quelques centaines de mètres de Blancpignon et de la Barre, pose une question de fond. Où
doit-on implanter les usines polluantes?
Quelle est
l"attitude écologiquement responsable?
Faut-il construire des acieries en Inde, où les conditions de travail infrahumaines et les salaires dérisoires permettent de produire à bas prix, sans respect aucun pour l'environnement... puis ramener ensuite en France les aciers produits, à des milliers de kilomètres du lieu de production, pour les transformer en produits manufacturés?
OU
au contaire, faut-il construire les acieries en France, près des usines de transformation, en respectant les règles environnementales européennes, là ou des lois sociales protègent les ouvriers, et où les salaires sont un peu moins indécents?
Les "circuits courts", économes en CO2, vantés à juste titre pour la défense de l'agriculture paysanne, n'ont-ils pas d'intérêt dans le secteur secondaire?
Poser la question, n'est-ce pas déjà y répondre?
Oui, pour l'emploi mais aussi pour l'écologie, il faut créer des emplois industriels chez nous, sur la cote basque.
Certes...
Mais ces usines nous polluent vraiment - les habitants de Blancpignon en savent quelque chose. Il faut donc se battre pour que les normes en vigueur soient réellement respectées, puis dans un second temps pour qu'elles soient encore durcies.
Mais les conditions de travail des salariés, derrière les fours et les laminoirs restent très dures et les salaires sont insuffisants. Il faut se battre là aussi, pour que cela change, au coté des salariés, mais aussi en s'opposant à la casse programmée du code du travail. Refuser autant que possible les délocalisations qui induisent une concurrence insoutenable pour les travailleurs européens, c'est déjà lutter dans ce sens.
Refuser les délocalisations, n'est-ce pas accepter d'abord de relocaliser chez nous?
Il est un argument fort pour s'opposer à l'emploi industriel ici et qui mérite qu'on s'y attarde : Il s'opposerait au développement touristique de notre région.
Le tourisme est indiscutablement une richesse. Mais doit-on tout y sacrifier? On sait les risques de dépendance économique, de fragilité sociale liée aux emplois saisonniers, d'acculturation des populations locales, qui accompagnent une politique basée sur le seul tourisme. Biarritz, oui, à l'évidence, est une ville touristique et doit le rester. Mais renoncer à un développement industriel sur le port de Bayonne relève d'une autre démarche. Ce serait renoncer à la diversité de nos ressources économiques. La difficulté, et c'est notre problème à nous angloys, est d'organiser la cohabitation de ces deux économies aux frontières de leurs territoires.
C'est ce que nous essayons de faire en soutenant l'emploi industriel et dans le même temps en pesant de tout notre poids là ou nous sommes représentés, pour que les pollutions soient réduites au maximum.
Voilà pourquoi nous disons oui, par exemple, à l'implantation d'un laminoir à Tarnos, en assortissant notre accord de réserves de nature écologiques et sociales, tout en exigeant le respect de la réglementation par les Acieries de l'Atlantique qui continuent aujourd'hui encore, malgré des progrès, de polluer Blancpignon.

Faut-il construire des acieries en Inde, où les conditions de travail infrahumaines et les salaires dérisoires permettent de produire à bas prix, sans respect aucun pour l'environnement... puis ramener ensuite en France les aciers produits, à des milliers de kilomètres du lieu de production, pour les transformer en produits manufacturés?
OU
au contaire, faut-il construire les acieries en France, près des usines de transformation, en respectant les règles environnementales européennes, là ou des lois sociales protègent les ouvriers, et où les salaires sont un peu moins indécents?
Les "circuits courts", économes en CO2, vantés à juste titre pour la défense de l'agriculture paysanne, n'ont-ils pas d'intérêt dans le secteur secondaire?
Poser la question, n'est-ce pas déjà y répondre?
Oui, pour l'emploi mais aussi pour l'écologie, il faut créer des emplois industriels chez nous, sur la cote basque.
Certes...
Mais ces usines nous polluent vraiment - les habitants de Blancpignon en savent quelque chose. Il faut donc se battre pour que les normes en vigueur soient réellement respectées, puis dans un second temps pour qu'elles soient encore durcies.
Mais les conditions de travail des salariés, derrière les fours et les laminoirs restent très dures et les salaires sont insuffisants. Il faut se battre là aussi, pour que cela change, au coté des salariés, mais aussi en s'opposant à la casse programmée du code du travail. Refuser autant que possible les délocalisations qui induisent une concurrence insoutenable pour les travailleurs européens, c'est déjà lutter dans ce sens.
Refuser les délocalisations, n'est-ce pas accepter d'abord de relocaliser chez nous?
Il est un argument fort pour s'opposer à l'emploi industriel ici et qui mérite qu'on s'y attarde : Il s'opposerait au développement touristique de notre région.
Le tourisme est indiscutablement une richesse. Mais doit-on tout y sacrifier? On sait les risques de dépendance économique, de fragilité sociale liée aux emplois saisonniers, d'acculturation des populations locales, qui accompagnent une politique basée sur le seul tourisme. Biarritz, oui, à l'évidence, est une ville touristique et doit le rester. Mais renoncer à un développement industriel sur le port de Bayonne relève d'une autre démarche. Ce serait renoncer à la diversité de nos ressources économiques. La difficulté, et c'est notre problème à nous angloys, est d'organiser la cohabitation de ces deux économies aux frontières de leurs territoires.
C'est ce que nous essayons de faire en soutenant l'emploi industriel et dans le même temps en pesant de tout notre poids là ou nous sommes représentés, pour que les pollutions soient réduites au maximum.
Voilà pourquoi nous disons oui, par exemple, à l'implantation d'un laminoir à Tarnos, en assortissant notre accord de réserves de nature écologiques et sociales, tout en exigeant le respect de la réglementation par les Acieries de l'Atlantique qui continuent aujourd'hui encore, malgré des progrès, de polluer Blancpignon.