On lira ci-dessous mon intervention introduisant la réunion de synthèse de la première phase de
la concertation pour l'écoquartier du Maharin, le 16 février 2010.
Ensemble depuis quatre réunions nous réfléchissons au devenir du Maharin. Avant que M. RAYSSAC, pour l’Agence RESPUBLICA ne restitue les conclusions de cette première phase de la concertation je
voudrais ici très simplement et très rapidement rappeler la double nécessité qui justifie le projet du
Maharin.
La première nécessité c’est celle du logement pour tous.
Nous avons rappelé au fil des réunions les chiffres qui montrent l’urgence de construire des logements à Anglet. Et des
logements pour tous. Je n’y reviens pas. M. le Maire les a rappelés lors de la dernière séance du conseil municipal.
Nous avons un devoir de solidarité vis-àvis des jeunes ... et moins jeunes, qui voudraient se loger à Anglet et qui en sont chassés par les prix excessifs de
l'immobilier.
La deuxième nécessité est celle d’aménager la plaine du Maharin.
Le site est à l’abandon depuis que la collectivité a acquis les terrains.
Il fallait l’aménager pour traiter les problèmes hydrauliques, il fallait aussi restaurer un milieu naturel, autrefois entretenu, qui retournait à l’état de friche, et dont le biotope s’appauvrissait.
Nous avons vu que ces deux objectifs pouvait se marier.
Que le Maharin constituait une opportunité extraordinaire pour réconcilier la ville et la nature.
Trop longtemps on a opposé la ville et la nature, souvent à juste titre.
La ville, dans son expansion continue, avalait la campagne environnante et détruisait des équilibres séculaires. Les effets négatifs de cet étalement urbain, nous les connaissons bien à Anglet. Disparition des paysages maraichers, espèces animales sauvages menacées (faut-il parler ici du crapaud accoucheur ?) imperméabilisation excessive des sols qui provoque des inondations à répétition, pollution de l’air et de l’eau…
A une échelle plus large, celle de la France, ces effets négatifs déstabilisent aussi les activités agricoles.
Pourra-t-on continuer longtemps à perdre dans notre pays, tous les dix ans, l’équivalent d’un département de terres cultivées ?
Il faut donc réconcilier la ville et la campagne, la ville et la nature. Comment ?
En limitant l’étalement urbain, tout d’abord. Nous en avons déjà parlé. Cela veut dire par exemple, qu’il faut remplir les « dents creuses » en
zone urbaine, avant de continuer à étaler la ville. Concrètement, à l’échelle d’Anglet il faut construire un écoquartier au Maharin, en cœur de ville, avant de le faire à Sutar, encore largement
agricole, et mal équipé en réseaux divers (route, transport en commun, assainissement). Cela veut dire aussi que nous devrons accepter une densité raisonnable sur tous les nouveaux quartiers que
nous construirons sur Anglet. J’entends par raisonnable une densité qui respecte l’environnement naturel et bâti et permet une vie quotidienne harmonieuse.
En laissant la nature vivre au milieu de la ville, ensuite. Avec des trames vertes et bleues, des corridors
écologiques, des espaces verts diversement aménagés pour préserver la diversité biologique. C’est ce que vous nous avez dit souhaiter pour le
Maharin, lors de la réunion de décembre, et c’est la commande que nous ferons aux urbanistes qui vont travailler sur le projet. Sur les 8,5 hectares disponibles après la construction de l’EHPAD,
une part importante sera naturelle, donc non bâtie.
Construire des logements pour tous
Traiter les problèmes hydrauliques et environnementaux,
Montrer qu’on peut réconcilier la ville et la nature, voilà le défi du Maharin.
Pour le relever nous avons fait le choix de la démocratie participative, le choix de la confiance dans la capacité des angloys de se saisir de leur avenir. Les élus que nous sommes ont choisi d’éclairer leurs choix par une
concertation très en amont, avant même que le programme du projet ne soit établi. Par votre participation active vous prouvez que cela est possible. Nous
vous en remercions.
(je mettrai en ligne dès que possible mon introduction à la réunion du 15 février consacrée à la mobilité, aux liens de l'écoquartier avec les quartiers environnants et aux
équipements publics).