Après le débat autour de la salle
culturelle qui a enflammé le conseil municipal du 14 septembre, il n'est pas inutile de reprendre quelques questions que se posent nos concitoyens.
Quelle est la bonne jauge pour la
salle culturelle ?
Combien de spectateurs les salles existantes de l’agglomération peuvent-elles accueillir ?
ville
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salles
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capacités
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Bayonne
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Théâtre municipal
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576 places
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Biarritz
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Casino municipal
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460 places
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Casino Bellevue (auditorium)
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480 places
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Gare du midi
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1200 places
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Conclusion : une salle de 800 places, souhaitée par les professionnels, manquait à l’agglomération. Il y aura donc une vraie
complémentarité avec les salles existantes. Contrairement à la salle de Bovero qui avec 473 places était en concurrence avec la salle du théâtre de Bayonne et les salles de Bellevue et du Casino
de Biarritz.
Cette capacité correspond-elle
aux besoins des angloys ?
Le nouveau bâtiment de Quintaou va répondre à une double vocation.
Offrir aux professionnels de la culture un outil performant, pour accueillir des spectacles ambitieux.
Proposer aux associations des possibilités variées. En effet il y aura dans ce nouvel équipement trois lieux différents :
- la grande salle de 800 fauteuils, qui pourra être recoupée
pour offrir une capacité plus faible de 400 places.
- Une salle de répétition qui pourra accueillir des
manifestations plus modestes (théâtre, conférences, assemblées, concerts…), avec 200 places assises ou 400 spectateurs debout.
- Un espace extérieur, sur le toit du bâtiment, d’environ 300
places.
Cette modularité exceptionnelle, qui faisait défaut au précédant projet de Bovero, fait de la salle de Quintaou un équipement pouvant
accueillir des spectacles et manifestations très variés. Les associations pourront s’en saisir.
Je me souviens aussi qu'un des objectifs de M. Barate dans les années 80/90, alors qu'il était adjoint à la culture de M. Mendiboure, était de construire à Quintaou
une salle ayant une jauge comparable à l'Eglise Saint Léon qui peut accueillir 680 personnes.
Pourquoi le site de
Quintaou ?
Ce site avait été choisi dès le départ par les municipalités précédentes. Le concours de 1988 prévoyait un auditorium de 600 places
dans le prolongement de la bibliothèque. Membre de l’opposition à l’époque, je l’avais soutenu.
Quintaou offre sur place un parking de 400 places, alors que le projet Bovero voulu par l’équipe précédente n’en prévoyait qu’une
quarantaine.
La nouvelle salle sera placée à 15 m de la médiathèque, à 100 m de la maison pour tous dont on va doubler la surface utile, ce qui
permettra des mutualisations, des synergies intéressantes. Beatrix Enea et la mairie sont à deux pas, Baroja n’est pas loin : La rue Albert Le Barillier qui relie Quintaou à Saint Léon
devient un vrai boulevard de la culture. Une centralité forte s’affirme ainsi, contribuant à
souligné la vocation culturelle et universitaire du cœur d’Anglet. Rappelons que parallèlement nous construisons à Montaury un restaurant et une
résidence universitaire.
L’architecture contemporaine ne
serait pas conforme à l’image d’Anglet.
Anglet doit préserver son identité. Celle-ci s’appuie sur une histoire, des paysages, et une position centrale dans l’agglomération.
Anglet est une ville verte. C’est aussi une ville jeune, dynamique, tournée vers l’avenir, comme le montre la vitalité de ses clubs sportifs et ses nombreuses associations. Une architecture
contemporaine est parfaitement adaptée à une ville ou tous les styles se marient et qui a toujours accueilli la modernité. Anglet ne s’est-elle pas imposée depuis plus de 20 ans, comme un lieu
« incontournable » (comme on dit aujourd’hui) de l’art contemporain avec les expositions de Beatrix Enea, ses sculptures, et la biennale d’art qui anime le littoral ? Madame Cazaux
qui au nom de l’opposition, en conseil municipal, avait qualifié de « verrue » la future salle a rectifié son propos : elle serait
intéressante en soi mais ne s’intègrerait pas dans son environnement. Il ne s’agit pas ici d’un argument étayé par une explication, mais d’une opinion. Madame Cazaux n’aime pas ! C’est son
droit. Mais je me permets d’être dubitatif. L’œuvre de RICIOTTI à Bovero, un énorme cube en béton de 20 mètres de haut, un geste architectural fort, s’inscrivait-elle dans son
environnement ? Madame Cazaux le pense sans doute. C’est aussi son droit !
L’œuvre d’Hérault et Arnod à Quintaou, aux formes complexes entièrement recouvertes de bois, allie modernité et tradition. C’est bien
dans l’esprit de Quintaou… et d’Anglet.
Y -a-til eu une concertation des angloys autour de cette
salle?
Certains nous reprochent de ne pas avoir établi ce projet en concertation avec les angloys. Plusieurs réunions ont été organisées avec
les associations culturelles angloyes et les opérateurs culturels locaux: les directeurs du conservatoire de musique, de la scène nationale, des troupes de théatres ont été consultés.
Bernard Marti a pointé en conseil municipal cinq réunions préparatoires . Il faut y rajouter bien sûr toutes les rencontres
individuelles que les services de la mairie et les élus ont pu avoir avec divers acteurs culturels. Les angloys ne se souviennent pas qu'une telle concertation ait été organisée par
l'équipe précédante autour de son projet Bovero.
Cette salle va-t-elle coûter plus cher que le précédant projet?
C'est ce qu'affirment certains puisqu'un tract récemment distribué affirme que "6 millions d'euros sont perdus par l'abandon du projet
précédant". Je reprendrai ce point précis dans un prochain article.