Monsieur Jacques Veunac est revenu à la charge en conseil de communauté ou il représente l'opposition d'Anglet. Le futur projet d'Hondaro est pour lui un mauvais projet: il a donc
voté contre à l'agglo, comme il avait voté contre au conseil municipal d'Anglet. Il est cohérent avec lui-même et je ne saurais ici lui en faire grief. Il est opposé à ce nouveau quartier qui
accueillera un centre de convalescence et un peu moins de 200 logements dont 40% de logements sociaux, c'est son droit.
Il a assorti son vote d'une déclaration dont je retiens les idées principales:
1- Il n'y a aucune raison de se précipiter et la révision partielle du PLU que nous engageons pour permettre cette opération est inutile, et même inopportune. J'ai déjà répondu à cette argument
ici même et je renvoie donc le lecteur à mon premier article.
2- Au moment ou on veut défendre l'emploi, supprimer une zone à vocation économique pour créer ce nouveau quartier est un contre-sens. Rappelons que la municipalité précédante envisageait
d'installer à Hondaro le centre technique municipal, ce qui n'aurait crée aucun emploi. En outre le terrain concerné est desservi par deux routes étroites qui débouchent sur l'ex RN 10, au coeur
d'Anglet. Cette desserte ne nous paraissait pas adaptée à la circulation de poids lourds et d'engins de chantier.
3- L'organisme qui gère la maison de convalescence qui va venir à Anglet est "bordelais" et s'il fait cette opération s'est pour caser ses malades de Bordeaux.
4- Avec cette opération on déshabille Paul pour habiller Pierre! Au moment ou chacun s'accorde à dire qu'il faut développer le tissu économique du pays basque intérieur, délocaliser 50 emplois
d'Itxassou à Anglet est un mauvais coup porté à ce pays basque.
Reprenons donc ces deux derniers points, même si j'ai déjà largement répondu au quatrième.
L'UGECAM, Union Générale des Caisses d'Assurrance Maladie, dont la direction régionale pour l'Aquitaine est basée à Bordeaux, gère la maison de la Nive installée aujourd'hui à Itxassou
à la suite de la Caisse d'assurance maladie de Bayonne qui l'avait crée. Ce n'est pas un établissement "bordelais" (1), mais l'échelon régional d'une structure nationale regroupant toutes
les caisses d'assurance maladie, qui gère donc tous les services de santé rattachés à l'assurance maladie.
Il est évident que si l'UGECAM avait voulu augmenté la capacité d'accueil de sa maison de convalescence pour accueillir des malades bordelais, elle aurait simplement agrandie la Nive à Itxassou,
cela lui aurait couté beaucoup moins cher que le transfert à Anglet. Si elle réalise cette opération, lourde pour ses finances, c'est pour se conformer au plan régional établi de longue
date par l'ARS (Agence Régionale de Santé). Elle était depuis des années en négociation avec l'hopital de Bayonne pour s'installer sur le site de Bellevue à Cam de Prats. Cette opération ne
pouvant se faire elle a recherché un autre emplacement sur l'agglomération. La ville d'Anglet a saisi la première cette opportunité.
Si l'Agence régionale de Santé souhaitait ce transfert c'est tout simplement pour équilibrer la carte de soin dans notre bassin de vie. Toutes les maisons de convalescence sont situées à Cambo et
Itxassou, pour des raisons historiques, alors que la population la plus nombreuse vit sur la cote.Les malades accueillis à la Maison de la Nive sont pour la plupart des résidents du B.A.B. et des
communes adjacentes. A Itxassou ils sont souvent très isolés car leurs familles ne peut les visiter. N'oublions pas que ces patients sont, sauf cas particulier, des personnes agées dont les
proches, également âgés, sont peu mobiles. A l'inverse, une ligne de bus passant par les centres de Bayonne et Biarritz desservira Hondaro.
Reste un vrai problème: le développement économique du Pays basque 'intérieur. L'UGECAM conduit actuellement une étude pour la reconversion de son site de la maison de la Nive. Implantée au
pied de la montagne, en bordure des eaux-vives de la Nive, celle-ci semble bien adaptée à une fonction touristique. C'est l'intérêt de l'UGECAM de réussir la reconversion de son bien. Son intérêt
rejoint celui de la commune d'Itxassou. Nous signalons systématiquement cette opportunité aux opérateurs touristiques que nous rencontrons. Car nous en sommes convaincus: il faut
favoriser le développement d'activités économiques sur l'intérieur . Mais cela ne dispense pas les élus de l'agglo de répondre aux besoin de santé de leurs concitoyens.
Après le vote le Président de l'agglomération a plaisanté sur le fait qu'Anglet ait choisi de donner un siège à son opposition au conseil communautaire, contrairement aux autres villes, ce qui
nous oblige à lui répondre. "C'est le prix de la démocratie" ai-je simplement affirmé. Au moins, il y a débat!
(1) L'opposition prend l'habitude de stygmatiser les opérateurs qui interviennent sur Anglet au prétexte qu'ils seraient parisiens, ou Bordelais. Etrangers donc!
OBRAS qui travaille sur notre PLU est parisien (il est aussi le plus jeune nominé au grand prix de l'urbanisme depuis sa création); M. Babled architecte de l'écoquartier, est
parisien également ; manque de chance c'est un bayonnais pur jus ; l'UGECAM est bordelaise...
J'ajoute que je suis né à Paris, rue Vercingétorix de surcroit !