Ce blog a cinq ans. je l'inaugurai le 14 août 2009 par un article consacré à Georges Rousse qui exposait alors à Beatrix Enea. Voici cet article, dont je ne changerais pas une ligne. Depuis ce blog a accueilli 30484 visiteurs qui ont parcouru 60084 pages des 234 articles que j'ai écrits au fil du temps.
Rêve est une oeuvre de Georges Rousse qu'on peut voir dans le hall d'entrée de la villa Beatrix enea, rue Albert le Bariller à Anglet. |
Un escalier blanc monte vers quelque part, monte vers une lumière discrète qui souligne les volumes.
Sur l’escalier une invitation, RÊVE. Graphisme noir, impératif, inévitable.
Faut-il monter pour atteindre ce rêve ? Ou faut-il ici, en bas, s’abandonner à la magie du lieu ?
Faut-il gravir les marches, s’avancer vers l’inconnu, pour la découverte de l’inattendu ?
Faut-il au contraire, dès maintenant s’installer au bureau vide, qui nous attend au pied de l’escalier, pour s'atteler à la tâche et construire ce rêve ? Sans attendre car il y a urgence !
Ne faut-il pas en définitive faire les deux, s’élever toujours vers l’inaccessible étoile, et dans le même temps, inventer au quotidien, là ou nous sommes, les rêves de demain.
Pour lire RÊVE quand on est au pied de l’escalier, il faut trouver la juste place. Un peu trop à droite, un peu trop bas, l’œil ne voit que des tâches noires sur les murs, la balustrade, le poteau. Des tâches sans cohérence, qui ne signifient rien. Pour lire le mot qui se détache avec netteté sur le décor il faut trouver la position précise de l’objectif : la juste place. Pour que le rêve s’incarne il faut être à sa place, précisément. Au quotidien, ce n’est pas le plus facile, car cela exige rigueur, lucidité et modestie.
Adjoint à l’urbanisme et au logement, je travaille au quotidien sur la ville et l’architecture. De quels bâtiments, de quelle ville je rêve ? Mais aussi de quel logement, de quelle ville rêvent nos concitoyens. Ce rêve est-il à la hauteur des besoins, des exigences de demain ? Comment faire en sorte que les rêves les plus beaux s’incarnent un jour sur le territoire angloy ? Comment plus modestement faire que demain ne soit pas le cauchemar que d’aucuns prédisent, fruit assuré de l’inaction et du manque de courage ?
Comment rêver pour mieux servir Anglet et les angloys ?
JPV
Le samedi 8 août 2009.