On nous accuse de vouloir densifier Anglet en ces termes :
« Je suis très inquiet pour l’avenir, conclut l’ancien adjoint, on nous parle de R+8 pour répondre à la nécessité de densifier. C’est dangereux, car Anglet ne peut viser une augmentation excessive de sa population si la ville veut conserver sa qualité de vie ». (Voir Sud-ouest du 9 novembre dernier).
Avant d’analyser au fond ce discours, quelques faits.
à Nombre de logements autorisés entre 2000 (année de l’élection de R. Villenave) et 2007 (dernière année pleine de son mandat) :
Année |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
Nbre de logements autorisés |
188 |
270 |
469 |
149 |
173 |
667 |
872 |
934 |
Moyenne sur 8 ans : 465 logements autorisés par an.
Moyenne sur les trois dernières années : 824 logements autorisés par an.
Chiffres à rapprocher de notre objectif, affiché dans le plan local de l’habitat 2010-2015 :
350 logements par an.
Puis-je émettre un avis personnel :
824 logements par an, c’est excessif. 350 logements par an, c’est raisonnable. Il serait même souhaitable de faire un peu plus, car les besoins sont forts.
à Autre aspect important : Il ne suffit pas de construire, encore faut-il que les logements construits soient accessibles à tous. Regardons maintenant le nombre de logements sociaux livrés entre le 1er janvier 2001 et le 1er janvier 2009 à Anglet :
année |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
2006 |
2007 |
2008 |
Nbre logements sociaux livrés |
0 |
0 |
29 |
78 |
58 |
2 |
18 |
152 |
Nbre de logements sociaux manquants 1 |
1889 |
1928 |
1926 |
1846 |
1867 |
1929 |
1920 |
1850 |
1 – Le nombre de logements sociaux manquants est le nombre de logements qu’il faudrait en plus du nombre existant pour atteindre le seuil réglementaire de 20% fixé par la loi.
Nombre moyen de logements sociaux livrés chaque année entre 2001 et 2008 : 42.
On peut rapprocher ce chiffre de notre objectif, affiché dans le PLH :
150 logements locatifs sociaux par an, entre 2010 et 2015.
C’est parce que nous voulons atteindre cet objectif, que nous voulons aussi réviser le PLU.
Il ne s’agit pas pour nous de ressasser indéfiniment le passé. Mais face aux attaques des anciens responsables, il faut bien présenter leur bilan pour comprendre notre action… et montrer leur démagogie.
Alors, puisque notre objectif global de construction est inférieur à ce qui a été fait par l’équipe précédente, en particulier en fin de mandat, pourquoi voulons-nous augmenter la densité ? La réponse est simple: Pour économiser l’espace, pour préserver la nature !
Car si nous construisons les 350 logements prévus avec une densité plus forte, nous utiliserons moins d’espace, nous économiserons les terrains consommés, nous préserverons mieux les espaces naturels.
Exemple : Si pour construire 180 logements je choisis une densité de 60 logements à l’hectare, j’utiliserai 3 hectares. Si pour ces mêmes logements je choisis une densité de 30 logements à l’hectare j’utiliserai 6 hectares, soit deux fois plus. Avec la première solution je préserve 3 hectares.
L’attitude malthusienne qui consiste à dire : « arrêtons de construire pour préserver notre qualité de vie » est une attitude intenable (on ne va pas rendre inconstructibles tous les terrains !), donc irresponsable. Il faut construire, pour tous, économiser l’espace pour les générations futures et laisser de la place à la nature.